Montbrison

Montbrison

Les Comtes du Forez demeuraient dans leur château construit à Montbrison, leur capitale. Au XIe siècle quelques maisons se sont blotties à son pied. Elles ont été pillées par les Anglais au début de la guerre de Cent Ans. Les Comtes firent alors construire aux habitants des murailles, les remparts. Ce sont les boulevards d’aujourd’hui enserrant le cœur historique de la cité.

La Collégiale Notre-Dame, église de style gothique qui fut fondée par le comte Guy IV en 1212, nécessita trois cents ans de travail.

Parmi les vingt-six édifices religieux recensés, l’ancien couvent des Cordeliers, au centre de la cité, est devenu l’Hôtel de Ville. Ce monastère était le troisième de l’ordre des Frères Mineurs, fondé en Italie en 1210 par François Marconi, appelé d’Assise, où il est né en 1182. Cette église fut la nécropole de toutes les grandes familles du Forez.

Lors de l’entrée à Montbrison du Baron des Adrets, personnage d’une rare violence, le 14 juillet 1562, l’église fut pillée et dévastée, les autels brisés, les religieux chassés ou massacrés. C’est un des évènements les plus tragiques de l’histoire de la Loire

Chef-lieu du département de la Loire de 1801 à 1856, on y trouvait l’École Normale d’Instituteurs, la Justice de Paix puis le Tribunal d’Instance. Devant la Cour d’assises de Montbrison Ravachol, ouvrier, militant anarchiste, est condamné puis guillotiné le 11 juillet 1892. Il avait 32 ans.

Historiquement, c’est une ville de nobles, de gens d’église, de bourgeois. À travers ses rues on retrouve cette ambiance feutrée caractéristique des « gens biens ». Les ouvriers n’y avaient pas leur place. À la construction de la voie ferrée, les bourgeois ne voulurent pas d’une gare en ville de peur qu’elle n’amène indigents et petites gens. Elle fut construite en dehors de la ville.

Montbrison